• Top 30 hebdo : 8 mai au 14 mai 1963

    Rang TITRE Salles Entrées Cumul
       1  LES BONNES CAUSES 30 103 777    363 082
       2  MOURIR A MADRID 16   74 155    180 259
       3  MELODIE EN SOUS-SOL 17   69 610    749 258
       4  LE JOUR LE PLUS LONG 37   68 605 4 890 800
       5  LE JOUR ET L'HEURE 22   67 356    241 041
       6  LES REVOLTES DU BOUNTY 23   58 119    549 582
       7  LE GLAIVE ET LA BALANCE 36   56 310 1 080 650
       8  LE VICE ET LA VERTU 19   55 568    706 034
       9  MATHIAS SANDORF 35   48 023    764 221
     10  VENUS IMPERIALE 22   47 807    354 287
     11  BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS  * 38   47 602 7 017 010
     12  LE SOUPIRANT 22   45 361    761 722
     13  LE DOULOS 18   39 853    823 269
     14  LE VOYAGE A BIARRITZ 17   37 757    485 676
     15  LE LION 19   37 375    383 726
     16  EN AVANT LA MUSIQUE 36   36 082    913 307
     17  TARASS BULBA 38   35 951 1 364 080
     18  LES 55 JOURS DE PEKIN   2   35 911      35 911
     19  LES VEINARDS 10   33 193    298 320
     20  14-18 16   31 661    348 022
     21  LES QUATRE VERITES 19   31 556    808 911
     22  LES INTERNES 20   30 391    427 285
     23  SODOME ET GOMORRHE 26   30 178    794 981
     24  LES CLEFS DE LA CITADELLE   7   29 552      50 211
     25  LE LIVRE DE SAN MICHELE 10   28 863    116 111
     26  SHEHERAZADE   3   27 542      27 542
     27  LA GUERRE DES BOUTONS 40   26 653 5 182 082
     28  ROCAMBOLE   7   26 196      32 635
     29  LANDRU 26   25 923    873 879
     30  FORT DU FOU 21   25 853    608 931
      

     

     TOTAL TOP 30

     

     

    1 312 783   

     

     * : Entrées enregistrées depuis 1945

      

    Le mois de mai commence à des niveaux historiquement bas.  La baisse du top 30 reste de l'ordre de 20 % par rapport à 1962.

    Les bonnes causes est le seul film dépassant les 100.000 entrées. En deuxième position, Mourir à Madrid est un film documentaire de Frédéric Rossif sur la guerre civile espagnole. Comme toujours avec Frédéric Rossif, c'est très minutieux et extrêmement fouillé, et il est suffisamment rare de voir un film documentaire dans les premières places du classement pour cela soit souligné.

    On ne peut pas passer sous silence, la sortie des 55 jours de Pékin. Grosse production américaine sous la direction de Nicholas Ray. Charlton Heston, Ava Gardner et David Niven sont les têtes d’affiche de ce film historique qui peut se regarder comme un western. Présenté dans deux salles d'exclusivité parisiennes, le film fera sans doute parler de lui dans les semaines futures.

     

    Source : CNC (Fabrice Ferment)

     

     

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  • Commentaires

    1
    Christophe
    Mercredi 1er Novembre 2017 à 16:17

    c'est fou ce que les carrières des films ne s'arrêtaient pas... les films sortent du top, y rerentrent quelques semaines plus tard...

    Il n'y avait pas de publicité et lancement au niveau national? est-ce par exemple qu'un film sorti depuis plusieurs semaines sort 1 mois ou 2 plus tard à Bordeaux, puis quelques temps plus tard à Angers, etc... car le nombre de salles aussi varie parfois à la hausse.

     

    Et est-ce que tu prends en compte toutes les salles de France, ou que les salles de première exclusivité? car il n'y a qu'une cinquantaine de salles max de prises en compte. Je pensais qu'il y avait même plus de salle en 1963 en France qu'il n'y en a maintenant (y compris des petites salles qui ne sont pas ouvertes tous les jours pour du ciné), dans des petites communes, avec donc quand même bien des films à projeter... :-)

    2
    Jeudi 2 Novembre 2017 à 19:10

    Pour répondre brièvement mais le plus exactement possible à ces questions, il faut bien comprendre que le système d'exploitation que l'on connaît actuellement n'a strictement rien à voir avec celui qui existait pour les périodes que nous publions. 

    Je reprendrais un texte explicatif qui figure sur les fascicules que le CNC a publié concernant le box-office des films de 1962 et d'avant. Ces ouvrages pour lesquels Fabrice Ferment a été l'un des grands artisans. 

    Il est écrit ceci : "Jusqu’en 1973, le système d’exploitation en France repose, compte tenu du petit nombre de copies, sur le principe de la «première exclusivité». 

    Un film sort d’abord dans les salles de première exclusivité à Paris, et parfois au même moment dans une grande ville de province. Cela signifie qu’il est réservé à certaines salles situées aux abords directs des grands axes et offrant un accueil de qualité supérieure, pour un tarif maximal. Cette période dure en général entre une et six semaines. Toute ville de plus de 15000 habitants peut être dotée d’une salle de première exclusivité, si la proximité d’une grande ville ne remet pas en cause l’utilité d’un tel équipement.

    Quelques semaines plus tard, le film quitte la première exclusivité pour être projeté dans les salles de continuation, situées dans les mêmes quartiers mais proposant des tarifs plus bas. Cette période dure également de une à six semaines. Dans le même temps, le film peut sortir dans d’autres grandes villes de province.

    Enfin, la sortie générale peut avoir lieu dans les salles de quartier, à un tarif inférieur encore. Le nombre de copies mises en circulation varie en fonction du succès escompté. L’exploitation d’un film s’étale ainsi sur une durée pouvant atteindre deux ans.

    En 1962, la France compte 5750 établissements mono-salles, dont la capacité atteint souvent 2000 fauteuils. Paris compte 60 salles de première exclusivité, 30 salles de continuation et 235 salles de quartier. Les films les plus attendus bénéficient de 35 copies au maximum pour toute leur exploitation."

     

    Voilà qui résume bien les choses sachant qu'il y avait quelques exceptions à tout cela bien entendu. 

    3
    Christophe
    Jeudi 2 Novembre 2017 à 20:02

    désolé de te déranger, mais j'ai encore des questions sur ce sujet pour mieux comprendre :

    y avait-il des films destinés directement aux salles les moins chères? (sans passer par les salles d'exclusivité) séries B, petites comédies à petit budget, etc... Style double programme, etc... ceux-ci pouvaient-ils aussi devenir de très gros succès en entrées? ou n'as-tu trouvé que des films à prestigieuse période d'exclusivité à avoir réussi à entrer dans les tops?

    finalement pour le nombre de salles, les choses ont peu changées, juste l'apparition des multiplexes a concentré ses écrans : environ 2000 cinémas pour environ 5700 écrans soit exactement pareil qu'en 1962 (5842 même en 2016 avec une augmentation du nombre d'écrans : +101). Et les salles qui font des chiffres monstrueux lors des premières semaines avaient une capacité faite pour ça (d'où les difficultés du Grand Rex qui ne fait plus du 100% cinéma du coup). Le dimanche après-midi, le nombre de séances complètes à l'UGC les Halles est impressionnant, mais ce sont souvent des salles de moins de 100 places.

    comment se passait la programmation : si je suis une monosalle de quartier de continuation, j'ai quand même envie d'avoir du monde, je préfère avoir une copie de Docteur Jivago 3 mois après sa sortie, plutôt qu'une série B sortie sans pub (en dehors de celle que je ferais dans mon ciné)... Maintenant le distributeur se bat pour que son film soit programmé par les salles, la situation inverse parait du coup bizarre, d'où ma question :-) D'autant qu'après un an non stop, une copie 35mm est quand même super abimée... ok ça coûte mais 35 copies c'est quand même super radin! :D (bon, j'ai vu dans tes tops qu'il y en avait avec 50 copies, mais ça reste bien peu, notamment pour les périodes spéciales telles les vacances où les cinés ont besoin de films familiaux tous en même temps)(au fait, la grosse différence que j'ai noté dans les succès hebdo, c'est le peu de films d'animation par rapport à maintenant, il y a les Disney archi à succès, mais sur des années; de nos jours on peut avoir 3 ou 4 films d'animation en même temps dans le seul top 20,même 6 cette semaine avec les vacances).

    Et l'embouteillage : comment décider de ma programmation, si la salle plus cher garde le film que je voulais programmer? car je suppose que les salles participaient à la pub pour les films à venir... et donc je n'ai pas envie de faire la pub pour le Docteur Jivago qui passe sur les boulevards, et qu'on me promet pour dans deux mois mais que je ne vois toujours pas après 6 mois (de pub gratuite pour ce film) car il est resté plus longtemps en exclusivité puis en continuation... :)

    enfin, je ne sais pas si tu connais le système de l'époque, mais j'en suis curieux! :)

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